Mars 1962, un jour ensoleillé au matin , on nous a contraint à fuir notre pays, la terreur avait gagné. Nous devions partir par Telergma, la base militaire de l'armée de l'air.
Je vais sur le balcon pour voir une dernière fois ma rue, Sur le trottoir, la vieille bonne arabe, Ladjouz qui nous avait vu naître dans cette maison , mes frères et moi , s'en retournait à petits pas vers sa cité Ameziane , brisée par le chagrin. Elle emportait les derniers objets, reliques précieuses d'une famille qui ne la reverrait plus.
On quitte notre cher immeuble, tous les voisins Arabes, les Juifs et les Chrétiens qui restent encore, sont au balcon, même les femmes d’habitude cloîtrées, entortillées dans leur foulards. Bizarrement il n’y a pas d’adieu, mais des regards humides qui se demandent silencieusement si ce qui arrive est vrai, que nous nous reverrons dans quelques heures ou quelques jours.
Le lieu de départ est presqu’ au bout de la rue de Sétif, vers les esses qui descendent de la place de la pyramide. Sur le trottoir avec mes parents, ma tante ,soeur de ma mère et Louis Russo son mari, et celui qui ,par chance , serait dans la vie mon beau-père, Mr Garguillo.
La séparation avec Josette nous avait déchiré le c½ur, mais avec retenue ,on avait confiance en l’avenir, on sentait qu’on se retrouverait. Ma mère et ma tante, elles, se séparaient pour la 1ere fois de leur vie sans savoir de quoi serait fait le lendemain.
Une amnésie sélective s'est installée pour certains moments de cette période.
C'était comme ci on avait été 2, l'un qui mécaniquement s'occupait de continuer à vivre, l'autre qui se laissait traîner vers un avenir qui n'était pas le sien.
J'ai dans ma mémoire les images des adieux déchirants au moment de monter dans le car, allions nous tous nous retrouver ? Le danger qui s'instaurait à l'approche de l'indépendance était de plus en plus palpable. Puis les derniers regards plein de larmes lorsque le car démarre , escorté de 2 véhicules blindés, l'image de Bellevue qui s'éloigne….
Les barbelés de la base s'ouvrent, tous les militaires sont armés., le car se dirige vers un Breguet-2-ponts, il ressemble à une grosse sauterelle posée sur le ventre.
Dans un tonnerre de bruit, l'avion nous fait quitter à tout jamais cette terre qu'on nous vole. Les yeux rougis, tous les passagers essaient de voir une dernière fois la ville, notre ville. Mais l'avion passe trop loin
Je photographie la côte lorsque nous nous retrouvons au-dessus de la mer, peut -être est- ce Stora ??? Un silence pesant s'installe jusqu'à l'arrivée à Marseille.
Mon frère Quinette qui fait ses études à Toulouse, est venu nous accueillir. Il est tétanisé de voir le chagrin qui débarque avec nous.
Contrairement à beaucoup de pieds noirs ,dans notre malheur ,nous avions un point de chute (le mot est faible) Mon oncle Louis, entrepreneur et homme sage avait eu le nez, avant de se faire saisir ses biens, de venir prospecter la région et avait acheté un appartement au centre de Toulon. Pourquoi Toulon ? sûrement pour rester dans le sud et peut-être éviter les grandes villes comme Nice ou Marseille. Mon frère aide mon père à récupérer nos bagages sous des regards qui ont l’air de nous prendre pour des pèquenots . Chacun dés le départ, avait su ce qu'il devait porter : ma mère 2 cabas avec les ustensiles de survie, mon père 2 valises attachées avec une ceinture et portées à l'épaule, plus deux autres à bout de bras, quant à moi, j'étais chargé d'un sac, d'une valise dans laquelle on entendait à chaque pas des casseroles cogner , et ma guitare dans le dos.
A partir de là, je ne me souviens plus comment de Marignane nous nous sommes retrouvés devant la gare de Toulon. Il faisait déjà nuit. Est- ce là que nous avons pris un taxi ??? Je crois car j'entends encore mon frère dire au chauffeur que nous n'étions pas des touristes et de nous emmener directement à l'adresse même si ce n'était pas tellement loin
Le chauffeur à du quand même prendre sa revanche et arnaquer mon père qui avait des difficultés à le payer, n'ayant pas l'habitude des pièces françaises. Bref !!
Trois jeunes passent sur le trottoir alors que mes parents et mon frère sont déjà dans l'immeuble
Vé !! Johnny Hallyday !!
Mais !! A peine débarqué, ils m'insultent ces trois cons (que j'ai peine à comprendre avec leur drôle d'accent)
…. Allez vous faire enc..ler !!
Heureusement eux aussi pigent que-dalle à mon accent chantant et s'éloignent en recommençant à rigoler !!
… Je suis sûr que c'est de moi qu'ils se foutent, ils ont de la chance, ma mère me dit de me dépêcher, pensant sûrement au couvre feu .
Que cet appartement est étrange, on dirait qu'il est froid, ils ne nous connaît pas !!!
Nous sommes épuisés, comment dort on ??? ma mère pleurait sans arrêt tandis que mon père organisait le campement . Finalement je me suis retrouvé sur un matelas dans la salle à manger. Mais pour le sommeil ... que de bruits dans la rue…des gens qui parlent .. des voitures et des mobylettes qui passent, la sirène de la police, ma parole ils ne dorment jamais !!!On nous avait donné l'habitude ,à cause du couvre-feu, de ne plus entendre les bruits de la vie dans la nuit.
Ma tante, mon oncle Louis et leur famille nous ont rejoints plus tard, on s’est serrés et on a encore campé un peu plus nombreux, puis un beau jour, après l'indépendance, ce fut le tour de mon amour d’arriver, son père ayant été obligé de tenir son poste jusqu'a la fin ( 6 juillet) et il avait été miraculeusement muté au commissariat de Toulon.
Quant au mien, retraité des la SNCFA, dont j'étais encore à la charge , avait trouvé à Constantine, une place à la caisse d'épargne pour arrondir sa retraite.
Lorsqu’il s'est présenté à la CE de Toulon pour y être réembauché, les employés comme un seul homme ont fait 2 jours de grève contre lui, le pied noir colonialiste qui venait manger leur pain. Finalement il s'est retrouvé comme caissier à la CE de Bandol, où il allait tous les jours à partir de Toulon , à pied jusqu’à la gare puis en train, portant parfois des sommes énormes, sans aucune protection; mais c'était comme ça …. sa famille en avait besoin.
Voilà !! depuis , 50 ans ont passé, avec leurs malheurs et leurs joies. Jeunes , nous étions un peu insouciants, mais avec l'âge, je pense profondément à nos parents qui ont eu à subir cela.
Parfois, pendant un court instant, je me demande vraiment sans regrets à ce qu'aurait été notre vie là-bas ???
Mais c'est ici que nous avons fait notre vie, c’est ici que sont nés nos enfants, nos petits enfants et c’est ici que nos êtres chers sont enterrés à tout jamais.
André
---------- Edité le 04/02/2012 à 18:42 par Adment André
Le récit d'André est très émouvant, ce forum prend une consistance qu'on peut sans éxagération qualifier d'historique. Témoins et acteurs du drame prennent la parole. Ils témoignent des avanies subies par les pieds-noirs de la part de leurs compatriotes métropolitains, si prompts à ouvrir leurs frontières aux quatre vents et à les refermer pour leurs compatriotes dans le malheur
Pour moi cela fait 51 ans que j'ai quitté ma maison, mes amis et ma famille , certains sont partis à l'indépendance d'autres ne sont JAMAIS partis et ont été assassinés avec une cruelle lacheté.
C'était un 7 juillet en 1961, ma maman fonctionnaire avait été mise à la retraite pour maladie et mon père lui ne partait pas puisqu'il lui restait une année à faire. C'est mon parrain (mort assassiné) qui nous a amené à l'aéroport, nous emmenions avec nousma tante 92 ans qui n'avait jamais quitté l'Algérie et qui faisait ce long voyage pour la première fois. La veille nous étions allés faire nos adieux aux voisins, aux amis et surtout à mes cousines et oncles et tantes. Je ne pouvais accepté que c'était la dernière fois que l'on se voyait sur ce sol et dans ce pays inoubliable.
Tout le monde pleurait, et quand l'avion a décollé, ma mère et ma tante ont prié, pour ceux qui restaient et nos morts.
Ma famille avait acheté une vieille ferme en 1958 pour les vacances, nous devions donc y vivre, et surtout subir. Voilà les colonialistes, ils sont plein de fric.... En octobre au collége ce fut des "tu viens manger notre pain, tu sais pas parler français, te voià mise dehors et maintenant tu viens chez nous nous emcombrer... etc...
Nous avons beaucoup souffert des moqueries et de la "haine".
Mon père nous a rejoint en 1962 ne ramenant que la cage avec quelques canaris dedans, l'appartement il l'avait laissé à Chérifa la femme de ménage qui voulait le suivre et tout abandonner. Aujourd'hui certains métropolitains me traitent encore d'arabe ils n'ont encore RIEN COMPRIS
Très émouvant le récit de ton Départ Dédé.
Pour moi cela reste un souvenir tragique,nous sommes pourtant parti fin Octobre 1957,c'était un après midi,tous les voisins étaient rassemblés dans la cage d'escalier,ils y avait aussi mon oncle ,ma tante et mes cousins,tout le monde pleurait,mais je crois ce qui m'a touché le plus c'est notre bonne Zora qui agripait ma mère et ne voulait pas la lacheret pleurait.La voiture militaire suivit d'une escorte nous ont conduit j'usqu'a Sétif ou l'on a embarqués rapidement dans un bréguet-2-ponts (quelle coincidence DD),arrêt a Bône et direction Marignane en guise de dessert un moteur défectueux,puis le train sans dormir toute la nuit pour Agen ou la soeur de mère nous attendais au petit matin.Les gens nous détestaient nous en avons entendus de toutes sortes surtout les profs.Nous y sommes restés un an dans un logement meublé. j'ai regagné Bourges alors là en remontant la rue principale a 10 heures du matin pas de monde c'était mort ,ma mère s'est mise a pleurer et nous de même personne de connaissance.En 1965 ma mère est décée(44ans)par ennui et surtout par chagrin ne plus revoir son pays qui l'a vu naître.Moi je n'oublierai jamais Constantine.
J'ai un souvenir un peu vague de mon dernier jour à Constantine. Je nous revois à Telergma avec du monde et sur une piste qui n'avait rien d'un aéroport, puisque c'était un aérodrome militaire, il y avait des grillages tout autour. Mes parents ne pensaient faire qu'un aller-retour et nous accompagaient chez le frère aîné de ma mère qui résidait avec sa famille depuis 1935 à Alençon.
Nous sommes donc montés dans une Caravelle où on était très à l'étroit.
En arrivant à Marseille, il y avait des gens ( sans doute un comité officiel) qui nous attendaient et demandaient dans quel hôtel nous voulions aller : modeste, confortable ou luxe. Ma mère demande un hôtel confortable.
Nous avions l'habitude de passer des vacances en France et nous allions dans ce genre d' hôtels .
Hélas! Ce que les marseillais nous proposaient dans le genre était un vilain boui-boui, sans doute vers la rue Tubano où les draps devaient servir plusieurs fois par jour.
Ma mère pleurait et était horrifiée de voir sa famille dans un tel endroit.
Elle a mis ce qu'elle a pu dans les lits pour que nous passions une nuit à peu près "propre".
Le lendemain, la voiture arrivait par bateau, avec les caisses où mes parents avaient rangé leurs beaux objets, vaisselle de porcelaine, cristallerie et argenterie enroulés dans le beau linge. il y avait aussi TOUTES les photos que mon père prenait depuis toujours témoins de nos voyages, de sa vie et et de la nôtre.
Tout a été débarqué et nous sommes partis, comme pour des vacances, vers la Normandie où ma s½ur et moi avons passé deux mois.
A Alençon, nous avons appris que les fameuses caisses avaient été volées entre Marseille et Bordeaux.
Voilà ce que j'ai vécu et peux vous raconter. Pour mes parents, c'est encore une autre histoire.
Oui les "Derniers jours du Constantine " de notre enfance vaudront bien" ceux de Pompeï."...... Mes amis comme le dit JPA ce qui s'écrit sur ce site et dans cette rubrique ceux sont nos témoignages et notre vécu, acteurs de la fin d'une histoire de 132 ans, celle de nos familles sur cette terre
d'Algerie . Il faut que vos textes deviennent un grand livre et DD qui l'a merveilleusement commencé par un émouvant récit va j'en suis sur trouver la façon de nous le sauvegarder , trouver des solutions pour en faire un CD etc..... Aussi n''hesitez pas a évoquer tout ce qui a contribué, amené vos familles à prendre la "décision du départ" et sous quelles formes il etait envisagé et possible..... Tous ces repas où autour de la table familiale chaque jour la décision de la veille etait chamboulée par l'incertitude, l'angoisse des jours à venir qui allaient au gres des nouvelles du pays .
Oui dures décisions à prendre : examens , scolarité, profession, transports et accueil possibles mais surtout insécurité grandissante, voir chasse à l'homme ......
.Alors à vos claviers pour nos devoirs de mémoire....
A+++ JPS
Je me souviens de se triste jour de notre départ de constantine car cela faisait quatre mois que mon père était décédé et nous voilà obligé de partir
Nous sommes parti par Phillipeville sur le Sidiokba celui était plus que bondé.nous étions sur le pont car plus de place en cabine. Mais le plus terrible reste à venir au matin nous accostons à Marseille nous pensions trouvé mon frère et ma soeur mais personne n'était là, se sont des militaires qui nous on dirrigé vers un car en direction de la gare et de là nous étions dirriges vers Lille, et juste à se moment je sens quelqu'un qui me tape sur l'épaule et s'était mon frère et là quel soulagement car ne connaissant pas la France nous ètions en pleine panique. Mais voilà tout sa est très loin mais je n'oublirais jamais Constantine.Marie Jo
Dommage que certains ne prennent au sérieux une telle page du site. Et pourquoi ce silence, je suis sure que beaucoup auraient à raconter des tas d'histoires sur le départ. La douleur est toujours là et quelquefois l'exprimer soulage ou............fait peur.
Majo, de quoi parles tu ?? si il y a qqu'un a pourfendre tu me le dis !!!
Pour répondre à Marie, 1/3 doit considérer que c'est leur histoire et ne désirent pas la partager, 1/3 aimeraient bien mais n'ose pas, 1/3 aiment bien lire mais ni écrire ni participer, quand au dernier 1/3 il s'en fout
Ha !! j'ai oublié le 1/3 qui n'a pas le temps comme le lapin d'Alice
constantine est ville peut encercelé toute personne qui l a visite méme si c pas constantine d'avant bref les pieds noir qui ont vecu c dommage c pas constantine de 1962 nabil d algerie
Citation constantine est ville peut encercelé toute personne qui l a visite méme si c pas constantine d'avant bref les pieds noir qui ont vecu c dommage c pas constantine de 1962 nabil d algerie
Ecris tout cela en hiéroglyphes s'teplé, sinon nous pas comprendre
c'était la mi fevrier 1962,j'avais decidé,de conduire ma famille dans le vaucluse ,donc nous avions pris nos billets d'avion ,à l'agence ,prés des comptoirs numidiens,nous sommes donc monté dans le bus qui nous conduira à ain el bey,nous etions donc assis pres des vitres coté rue rol,subitement une bande de salopards est venus et a craché aux visages des gens qui étaient aux fenetres du bus,qui étaient ces enc......!!???j'ai passé 15 jours en france ,j'ai ai laissé ma famille et je suis retourné à mon bulot à constantine,la suite je ne peux la raconter ici,mais je vous dirai,
elle fut terrible pour moi.et la suite ici encore plus..voilà les derniers souvenirs de constantine (fevrier 1962 soit 50 ans,et ils sont touours presents amitiés à tous CB de lamy.
Quel récit émouvant papa. Quelle histoire.... notre histoire que j ai entendu mais pas toujours comprise quand j étais enfant les dimanches en famille.
Notre grande famille avec nos grands parents qui se souvenaient, qui en parlaient. Nos oncles et tantes qui ont vécus cette histoire avec vous. Ladjouz dont j ai tant entendu parlé, le pont suspendu que pépé traversait le soir en rentrant du travail, quand mémé mettait l'eau des pâtes, le plectre avec celui qui jouait de la contre basse qui perdait sa résonance à la fin des représentations tant il la remplissait de nourriture, le remblais, le cinéma où tata Nanande s'étranglait avec les clémentines qu'elle mangeait en cachette quand la lumière s’éteignait..... ce que nous enfants et petits enfants se rappelons à travers vos récits, à travers vos écrits. Pour tout cet amour que maman et toi vous portez depuis toutes ces années, pour tous ses souvenirs, pour notre famille, pour votre histoire qui est aussi notre histoire..... Merci pour ce site papa.
Je vous aime
Ta fille
Merci fifille, cela sert à se rappeler et a faire connaitre cette triste période, j'aurais bien aimé que nos grands parents aient internet pour nous raconter
Citation le plectre avec celui qui jouait de la contre basse qui perdait sa résonance à la fin des représentations tant il la remplissait de nourriture
Ca c'est la grande histoire d'une célébre famille de Constantine dont le petit fils (ami cher que tu connais et dont je ne revele point z'ici le nom) racontera peut etre un jour
Bisous
Papa Woueb
Cinquante ans se sont écoulés depuis ce départ précipité d'Ain el Bey et ma mémoire s'est quelque peu embrumée. Mais y restent imprimés et l'immense chagrin et l'indicible colère qui avaient envahi le gamin de quinze ans et demi que j'étais, refusant d'être ainsi contraint d'accepter la marche de l'Histoire. Le "recul", la ré-information après tant de désinformation, la tempérance que la vie et l'âge apportent, l'avènement de bien d'autres chagrins, etc., conduisent naturellement à porter sur la " fin de l'Algérie française" un regard plus lucide, assurément plus raisonné et moins émotionnel. Toutefois, rien ne pourra effacer ce sentiment d'immense gâchis, de tragédie humaine, de rage, d'incompréhension, de peur du lendemain que j'ai éprouvé ce 16 juin 1962 et qui remonte à la surface en repensant à ces derniers instants dans ma ville natale à laquelle tout m'attachait déjà, mais aussi à ces déchirements parfois bruyants, souvent silencieux et dignes, qui s'affichaient autour de ma grand-mère et de moi, dans l'indifférence des forces de l'ordre qui nous canalisaient. Un sentiment hélas brutalement renforcé, et non pas apaisé, à l'arrivée sur le sol de France par l'attitude de nombre de métropolitains, comme l'indiquent tant de témoignages de Pieds noirs. Au souvenir pénible de ce dernier décollage de l'aérodrome constantinois se mêle d'ailleurs celui que je garde de ma présence quasi quotidienne à l'aéroport Marignane de Marseille, jusqu'à la mi-juillet environ, pour aider, brassard de la croix rouge fièrement porté, à accueillir mes compatriotes: vielles personnes désorientées, mamans dépassées, enfants inquiets, hommes et femmes défaits ou parfois agressifs,- dans un tohu bohu émotionnel que je n'ai revécu, comme journaliste, qu'au retour des réfugiés belges de Kolwezi.
Mais, je réalise que j'ai été bien long et très égocentrique dans ce message, et je vous prie de m'en excuser. Marc
Nous ne sommes jamais assez long pour parler de notre pays natal. Quel est le dernier Pieds-Noirs qui refermera le livre et que restera-t-il de l'histoire de notre communauté?
Yvan MONTI
---------- Edité le 17/08/2016 à 16:28 par aadment