A la mémoire des disparus d'Oran  |
|
| Posté le : 06/07/2021 à 11:39 (Lu 819 fois) | | |
A la mémoire de tous les martyrs qui sont restés sur cette terre, ces Oranais massacrés le 5 juillet 62, ces harkis qui ont été vendus. L'Algerie ce n'est pas celle des mensonges du pseudo historient Stora  , c'est celle de notre vie, de nos maisons, de nos cimetières confisqués, celle de nos parents et de notre jeunesse
Comment oublier ces images terribles de ces pauvres gens. Qu'ils reposent en paix et surtout n'oublions pas d'aller demander pardon n baissant son froc
| |
|
|
| Re: A la mémoire des disparus d'Oran [20498] |
|
| Posté le : 06/07/2021 à 17:50 (Lu 809 fois) | | |
Et si tu le permets Aadment, ce lien vers un texte de José Castano, qui rappelle un épisode peu médiatisé de ce drame :
http://www.contre-info.com/quand-franco-sauvait-plusieurs-milliers-de-pieds-noirs-que-de-gaulle-voulait-abandonner-au-fln#more-59857
C était un 30 juin : Franco sauvait plusieurs milliers de Pieds-Noirs que De Gaulle voulait abandonner au FLN
| |
|
|
| Re: A la mémoire des disparus d'Oran [20499] |
|
| Posté le : 06/07/2021 à 19:07 (Lu 803 fois) | | |
Mais mon ami, qui suis je pour permettre ? ce site est votre surtout en ce qui concerne l'histoire de notre peuple 
Merci
DD 
| |
|
|
| Re: A la mémoire des disparus d'Oran [20500] |
|
| Posté le : 06/07/2021 à 21:49 (Lu 796 fois) | | |
 Et pour quel triste bilan, 59 années plus tard ? Un silence assourdissant, honteux et impardonnable !
Depuis de très nombreuses années, je fais de nombreux séjours dans l'Ariège qui a accueilli une communauté de Harkis dans les années 64. J'y vais pour de belles randonnées en montagne et à l'automne pour les champignons, et je me gare toujours au même endroit dans un chemin bucolique où passent régulièrement un troupeau de moutons. Un jour de 2016, fidèle à mes habitudes je me gare et à ma grande surprise je remarque sur le bas côté du chemin une sorte de "machine à laver" abandonnée ? en m'approchant je constate avec stupéfaction que c'est une plaque commémorative dédiée à nos braves Harkis tombés pour la France  ! Là où personne ne passe, à l'abri des regards, discrète, presque honteuse. Et là, j'ai pleuré ! j'ai pensé à mon père qui avait préparé au combat tous ces jeunes soldats en 1956 à Constantine. A sa peine pour le reste de sa vie, par la perte d'un grand nombre de nos compatriotes jusque dans nos familles. Cette plaque aurait dû trôner à côté du monument aux morts à l'entrée du village !
Merci de m'avoir lue, mais j'en avais gros sur le c½ur de ne pas partager ce fait avec vous .
Bien amicalement à toutes et tous
Ci-joint une photo de la plaque commémorative
| |
|
|
| Re: A la mémoire des disparus d'Oran [20501] |
|
| Posté le : 06/07/2021 à 21:55 (Lu 795 fois) | | |
Je continue d'honorer leur mémoire à chacun de mes passages ! c'est devenu un rituel 
Annie L.
| |
|
|
| Re: A la mémoire des disparus d'Oran [20502] |
|
| Posté le : 07/07/2021 à 09:16 (Lu 777 fois) | | |
Nous espérons tous qu'un jour la France digne de ce nom reconnaitra ce génocide
mais ça c'est de l'utopie..!
J 'ai assisté à l'inauguration du Mémorial national des Disparus d'Algérie de
1954 à1963 à Perpignan avec 2619 noms inscrits..
Un grand moment de recueillement et de peine..
Dédé, je ne sais comment faire pour joindre la photo de la stèle sur ce message, j'ai essayé sans succès, aussi si tu peux le faire, pour nous tous, comme un hommage à tous ceux qui nous ont quittés dans ces circonstances, Merci.. monik
Page perso de Monik Cliquez ici
----------
Edité le 07/07/2021 à 10:41 par aadment
| |
|
|
| Re: A la mémoire des disparus d'Oran [20503] |
|
| Posté le : 07/07/2021 à 10:18 (Lu 776 fois) | | |
Annie
Est ce de Montoulieu ???? Si oui il y a 2steles 
https://www.ladepeche.fr/article/2011/09/29/1178957-montoulieu-le-village-lieu-de-memoire.html
et
https://www.onac-vg.fr/actualites/ceremonie-nationale-hommage-aux-harkis-et-autres-membres-des-formations-suppletives-en
| |
|
|
| Re: A la mémoire des disparus d'Oran [20504] |
|
| Posté le : 07/07/2021 à 10:37 (Lu 771 fois) | | |
Monik
Tu as bien fait mais dans le titre de la photos il ne faut ni espace, ni accent. Je vais corrigé le programme dés que .... 
Bises
----------
Edité le 07/07/2021 à 10:42 par aadment
| |
|
|
| Re: A la mémoire des disparus d'Oran [20505] |
|
| Posté le : 08/07/2021 à 09:00 (Lu 730 fois) | | |
Bonjour DD, c'est précisément à Ginabat. Je n'ai jamais fait attention à la première stèle, pourtant je dois passer devant ? la prochaine fois je serai plus attentive.
Un extrait de l'article retrouvé :
"Montoulieu a inauguré la sienne, au départ du sentier forestier de Lagarde ce dimanche 25 septembre. Mais au moment où le maire Eric Donzé, Mme la préfète, le président du conseil départemental et Kamel Chibli pour le conseil régional, enlevaient le drapeau français qui la recouvrait, les harkis présents ont ostensiblement tourné le dos à la cérémonie.
Quelques instants plus tard, Mme Mokrani pour la coordination Harki, expliquait au micro que “ce jour était une journée de deuil et de tristesse (…) que la cause harkis n’était pas entendue malgré toutes les promesses faites”. Elle dénonçait “l’abandon des harkis, et le manque de reconnaissance de la nation”."
Merci à Monik pour les photos du Mémorial de Perpignan.
Bonne journée à toutes et tous
Annie L.
| |
|
|
| Re: A la mémoire des disparus d'Oran [20506] |
|
| Posté le : 08/07/2021 à 20:58 (Lu 703 fois) | | |
Annie L.
----------
Edité le 09/07/2021 à 10:47 par Woueb
| |
|
|
| Re: A la mémoire des disparus d'Oran [20507] |
|
| Posté le : 09/07/2021 à 15:39 (Lu 673 fois) | | |
Un ami vient de m'envoyer ce lien :
https://www.lefigaro.fr/vox/histoire/5-juillet-1962-le-massacre-d-oran-oublie-de-centaines-d-europeens-d-algerie-20210705
Cette infamie ne sera donc pas passée éternellement sous le tapis.
| |
|
|
| Re: A la mémoire des disparus d'Oran [20509] |
|
| Posté le : 13/07/2021 à 16:43 (Lu 619 fois) | | |
Bonjour mes amis,
De retour au bercail, je lis vos derniers messages et remercie DD d'honorer la mémoire des victimes des « derniers actes de l'horreur », ceux des jours tragiques que nous avons vécus après le 19 mars 1962.
Je viens d'effectuer, de Menton à Perpignan, un circuit de retrouvailles des parents et amis « confisqués sanitaires » depuis presqu'un an. J'ai pu constater, au cours de conversations et échanges d'entre les 2 tours, combien les évènements dramatiques de cette période en Algérie qui était encore française sont méconnus des français de métropole, ceux de nos âges, et plus encore des jeunes. Ne leur jetons pas la pierre, depuis 62 les politiques leur ont tout caché pendant des années et seul B. Stora avait le droit de raconter, à sa façon, la guerre d'Algérie.
En ce début juillet, j'étais à Perpignan pour mes obligations patriotiques et militantes mais je devais aussi y retrouver un ami, président des harkis d'Occitanie (membre de l'équipe municipale de Louis Alliot), qui pouvait m'aider à rencontrer ceux du village de Bessombourg et des environs (1).
Il y a quelques mois, sur ce forum, je vous relatais brièvement l'histoire de ce village telle que me l'avaient racontée 3 vieillards, anciens notables que j'avais rencontrés en 1970, vivant encore dans les ruines « de leur petit paradis » créé par des Alsaciens venus en Algérie en 1872 pour rester français !!
De suite hélas, mon ami m'apprenait que tous les harkis que je voulais rencontrer n'étaient plus de ce monde mais que leur histoire était bien connue au sein de leur communauté dans la région et il me la raconta avec force détails.
En effet, en 1962, ces harkis avaient été accueillis à Port-Vendres par leur ancien employeur la Sté Besson, créatrice du centre d'exploitation du liège et du village de Bessombourg (2). Ils étaient une quinzaine d'hommes âgés de 25 à 30 ans, sûrement célibataires, qui s'étaient évadés durant l'été 1962 d'un camp de la mort organisé par le FLN, au sein même de leur tribu kabyle. Depuis Collo, par la mer, de nuit, en longeant la côte, ils s'étaient rapprochés de Stora et avaient abandonné leurs 2 embarcations (des pasteras de pêcheurs) pour continuer à la nage, de nuit, accrochés à des balles de liège. Guidés par le phare de Stora, ils atteignaient ainsi une plage à l'ouest de Stora (peut-être celle de Miramar ?). Pendant plus d'une semaine, ils se sont cachés dans des mechtas désertées, des fermes abandonnées, des miradors de l’armée française entre Aïn Zouit et le Béni Melek.
Un des leurs qui avait un parent commerçant à Philippeville réussit à le contacter et ils organisèrent ensemble leur transfert pour traverser la ville d'ouest en est en plusieurs voyages dans une camionnette bâchée, dissimulés sous des melons et pastèques. C'est dans un camp militaire, que l'armée française gérait encore pour stocker et réexpédier vers la France (3) des tonnes de matériels et équipements, qu'ils ont été recueillis et hébergés pendant plusieurs jours avant d'être embarqués clandestinement sur un navire de la Marine nationale à destination de Toulon.
Avec l'aide de civils et militaires de leurs relations, ils ont rejoint Port-Vendres où la Sté Besson avait son siège et les attendait pour leur offrir immédiatement assistance, logement et emploi dans leur usine de traitement du liège.
Ces malheureux rescapés, après leur héroïque épopée, sont restés volontairement très discrets, cachés même, et ignorés. Ils n'ont pas voulu se faire connaître ni recenser par les autorités françaises, publiques comme militaires, n'ont demandé aucune aide de peur d'être contraints de rejoindre le camp de Rivesaltes où étaient regroupés à cette période tous les Harkis, les supplétifs et leur famille « en errance » dans le sud-ouest de la France ! ! Par les navigants des bateaux qui faisaient le transport régulier des derniers stocks de liège entre Collo et Port-Vendres, ils avaient pu faire savoir à leur famille et compagnons d'armes qu'ils étaient sains et saufs, apprenant hélas aussi que pour ces derniers, prisonniers dans des conditions inhumaines, le FLN mettait toute sa cruauté à les martyriser avant de les tuer.
Après quelques mois dans l'usine de Port-Vendres, certains d'entre eux ont retrouvé des fils des familles alsaciennes de Bessombourg qui avaient créé, en arrivant en métropole, une conserverie de produits de la pêche à Collioure, un projet qu'ils avaient bien préparé pour une implantation initialement prévue sur le port de Collo. Leur départ d'Algérie en novembre 1957 y avait mis fin. D'une façon plus modeste, ils surent le relancer, le faire aboutir et prospérer dans ce petit port. Ces harkis et leur épouse, dont certaines françaises de la région, ont été employés de la conserverie : des « modèles d'intégration » reconnus patriotes et estimés de l'industrie régionale de la pêche. Ceux qui étaient restés employés dans l'usine Besson connurent des moments difficiles en regard du déclin de l'activité du liège, des restrictions et restructurations qu'elle imposait.
Aujourd'hui, d'après mon ami, il ne reste plus en France que 2500 Harkis et près de 8000 veuves. N'ayant pas pu recueillir de témoignages auprès d'elles, je pense pouvoir obtenir les noms de ces rescapés en consultant les archives départementales(4. Nombreux d'entre eux ont souvent adopté et se sont inscrits à l'Etat-Civil avec le prénom chrétien de leurs anciens officiers et instructeurs français. Ainsi, je terminerai mes écrits sur Bessombourg(5) en évoquant la mémoire de ces valeureux qui ont témoigné, toute leur vie, leur fidélité et leur reconnaissance à la France.
A LA MEMOIRE DE
Kader..., Saïd..., Bernard..., Omar..., Nour..., Xavier..., Régis..., Saad..., Slimane..., Roland..., parmi ceux qu'on m'a nommés.
JPS.
(1) La harka de Collo comprenait des jeunes supplétifs des villages de Bessombourg, Cheraïa et du douar de Kanoua près du col de Terras. Tous ces combattants issus de 2 tribus kabyles avaient été formés et entraînés par des chasseurs parachutistes du 1er RCP et intégrés ensuite au 67ième régiment d'infanterie.
(2) A l'arrivée des alsaciens le douar s'appelait Zitouna et regroupait une quinzaine de familles kabyles vivant misérablement dans des gourbis. Le centre d'exploitation et de traitement du liège provenant des forêts entourant le douar avait été créé par les frères BESSON, industriels liégeurs à Port-Vendres. Par décret, le village s'est appelé Bessombourg, nom choisi par ses habitants en hommage aux frères Besson et le mot bourg accolé évoquant la terminaison des villages alsaciens
(3) Peut-être le camp Péhau, le long de la plage de Jeanne d'Arc ??
(4) Suite à des fusions, regroupements, la Sté Besson a intégré la Sté des Hamendas et Petite Kabylie (mines, carrières, forêts, lièges etc.)
(5) Document d'une trentaine de pages que je vous soumettrai si DD veut bien le diffuser sur le site.
| |
|
|
| Ajouter une réponse |
|
|
